Life is a Circus

Trouver un sens à la perte

Donner un sens à la souffrance pourrait être la sixième étape du deuil.

Perdre un être cher est une étape inévitable et douloureuse de la vie. Mais que se passerait-il si nous pouvions progresser en trouvant un sens à cette perte?

David Kessler est psychologue, conférencier TED et auteur de plusieurs ouvrages sur le deuil, dont Finding Meaning: The Sixth Stage of Grief [Trouver du sens : la sixième étape du deuil], et (avec Elizabeth Kübler-Ross) Sur le chagrin et sur le deuil. Kessler s’est longuement penché sur la question du deuil et de son processus, ayant été lui-même confronté à la terrible perte d’un jeune enfant. Son travail est centré sur l’idée que la recherche de sens est une part importante du processus de deuil et qu’elle est fondamentale pour ce qui fait de nous des êtres humains.

En effet, la recherche d’un sens à la perte est si importante pour Kessler qu’il estime qu’elle devrait être ajoutée aux cinq étapes du deuil définies par Kübler-Ross : le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l’acceptation (ces cinq étapes ne suivent pas forcément cet ordre-là). Selon lui, on ne se remet jamais d’une perte, mais il est possible de la vivre d’une manière qui l’honore.

Le travail de Kessler avec les patients repose sur la conviction que ce processus nous rend pleinement humains. En trouvant un sens à la perte, dit-il, « nous pouvons dépasser la perte et grandir grâce à elle ». Kessler affirme que la décision de grandir en trouvant un sens à la perte est basée sur l’action : c’est quelque chose que nous pouvons choisir de faire. Selon lui, « nous ne nous remettons pas d’une perte, nous apprenons à vivre avec. C’est une décision ».

Selon Kessler, le processus est facilité par le fait que tout le monde subit une perte à un moment ou à un autre de sa vie. Il s’agit d’une expérience humaine commune que nous pouvons reconnaître chez les autres et dans laquelle nous pouvons grandir ensemble. « Le monde est assez grand pour accueillir toutes nos pertes », dit-il.

Au bout du compte, croire que la recherche d’un sens à la perte est une étape naturelle et finalement utile du processus de deuil peut changer notre attitude à son égard. « Nous devrions cesser de parler de stress post-traumatique et parler de croissance post-traumatique », suggère-t-il.