Life is a Circus

La tradition autochtone insuffle une nouvelle vie à l’architecture

Freddy Mamani et les cholets d’Amérique du Sud.

Freddy Mamani croit fermement au pouvoir de transformation de l’imagination individuelle. « La créativité humaine est l’expression profonde de la personnalité d’un seul être, déclare-t-il. C’est une expression que j’essaie de reproduire dans l’architecture. » C’est aussi une expression qui, selon lui, peut transformer le monde, tout comme la créativité et le dynamisme ont transformé sa vie.  

Né dans une cabane de la campagne bolivienne, M. Mamani est membre de la communauté autochtone bolivienne Aymara. Enfant, il passait deux heures par jour pour se rendre à l’école et en revenir à pied. Son dynamisme et son ambition l’ont poussé à étudier la construction et le génie civil. Devenu architecte, il a fait de la sauvegarde et de la réinvention de l’architecture andine traditionnelle l’œuvre de sa vie. Son travail est imprégné d’une vision personnelle forte, enracinée dans son expérience en tant que personne autochtone. « Mes professeurs faisaient partie de l’architecture andine, explique-t-il. Je crois que mes travaux représentent la nouvelle architecture andine. » 

Sa signature s’exprime dans les cholets, des bâtiments qui se trouvaient à l’origine dans la ville bolivienne d’El Alto. Le mot « cholet » est le fruit de la fusion des mots « chola » (autochtone) et « chalet ». Les cholets sont riches en couleurs, en motifs ornés et en formes organiques. M. Mamani explique qu’ils sont inspirés de l’iconographie andine autochtone trouvée dans les ruines de Tiwanaku, la capitale d’une civilisation pré-inca située sur les rives du lac Titicaca. 

M. Mamani considère son travail comme une invitation lancée aux jeunes de son pays à se joindre à lui dans le processus de réinvention. « Nous pouvons passer au niveau supérieur et faire connaître la ville d’El Alto et la Bolivie. »  

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